IN MEMORIAM Robert "Braib's" BRAIBANT, breveté en 1965

Né le 28 mars 1934 à Paris, Robert « Braib’s » BRAIBANT, s’est éteint le 29 juin 2025 à l’âge de 91 ans. Pilote de chasse d’exception, il laisse derrière lui le souvenir d’un homme passionné, courageux et profondément engagé au service de l’aéronautique française.

Les premiers pas d’un aviateur

Après une enfance passée à Le Coudray-Macouard, Robert Braibant poursuit ses études secondaires en internat au lycée de garçons de Saumur. Très tôt, il se distingue par son goût pour l’aéronautique : boursier militaire à l’aéro-club de Saumur, il obtient son brevet de pilote d’avion de tourisme en mai 1952. Il vole alors sur des appareils aussi variés que le planeur C800, le Tiger Moth ou encore le Stampe.

Une carrière militaire riche et variée

Engagé dans l’armée de l’air dès septembre 1952, Braib’s suit une formation rigoureuse : d’abord à Marrakech sur T6, puis à Meknès sur T33 et Vampire. Il intègre successivement les prestigieuses escadres de chasse :

• 7ième Escadre à Bizerte (1955-1958) sur Mistral

• 20ième Escadre à Oran (1958-1962) sur P47 Thunderbolt et Skyraider

• 12ième Escadre à Cambrai (1962-1963) sur SMB2 (Tigre)

Il enchaîne ensuite les affectations, notamment à l’école de chasse de Tours, où il devient moniteur-chef, transmettant sa passion et son savoir aux jeunes générations de pilotes.

Grades et responsabilités

Au fil des années, Braib’s gravit tous les échelons : caporal en 1953, lieutenant en 1961, capitaine en 1966, puis commandant en 1974. Il quitte le service actif en 1969, mais reste un réserviste engagé, commandant la SAT de l’Hérault puis du Rhône.

Un pilote chevronné et un homme de missions

3 321 heures et 55 minutes de vol, dont 1 792 heures en monoplace de chasse et 821 heures de missions de guerre (603 missions), Braib’s fut même durant quelques semaines, le plus jeune pilote de chasse breveté de France.

Des épisodes marquants

Sa carrière est jalonnée d’événements remarquables :

• Première mission de maintien de l’ordre sur Mistral en 1956 à Telergma.

• Décompression explosive à 31 000 pieds, retour d’urgence après avoir été touché par un tir adverse, crash sans blessure à Boufarik, et même une échappée miraculeuse lors de l’attentat de Boufarik en 1960 alors qu’il sortait de chez le coiffeur.

• Plusieurs atterrissages d’urgence réussis, salués par ses supérieurs.

Décorations et reconnaissance

Robert Braibant a reçu de nombreuses distinctions :

• Croix de la valeur militaire avec 5 citations (dont 2 à l’ordre de l’armée de l’air)

• Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre (Maroc, Tunisie, Algérie)

• Légion d’honneur : chevalier (1964), officier (2010), commandeur (2020)

Sa vie, exemplaire et discrète, s’inscrit dans la mémoire de l’Armée de l’air et de tous ceux qui l’ont côtoyé.

condoléances et témoignages peuvent être transmis à l'APC ou à son épouse Marie-Claude BRAIBANT  287, Impasse des Teppes du Roux - 71260 PERONNE

Tél : 06 48 26 42 70 - Mail : mrbraibant@orange.fr