Les vrais gonfleurs d'hélices !
Chacun prend plaisir à affubler les autres de sobriquet plus ou moins élégants, plus ou moins évocateurs : pète-à-feux, chasseur à lapin, rameurs, on voit tout de suite pourquoi. Biffin, l’explication est moins simple est assez controversée.
Mais quand on parle des « gonfleurs d’hélices », c’est-à-dire nous, les aviateurs, ça ressemble à de la galéjade (comme si nous, aviateur, avions l’habitude d’exagérer !).
Alors, l’origine de ce terme ? Longtemps les hélices étaient du type pas fixe, du décollage à l’atterrissage, en passant par la voltige et le combat. Comme si on allait de Marseille à Genève en passant les cols alpins (avec ou sans chasseur !) dans une voiture sans boîte de vitesse mais ayant un rapport qui se situerait entre la troisième et la quatrième d’une boîte moderne. L’idée de mettre une boîte de vitesse sur les hélices, en fait de faire varier le pas en fonction de la phase de vol, trottait dans la tête de nombreux ingénieurs de l’aéronautique. En attendant de trouver des solutions satisfaisantes, l’un d’eux eut l’idée d’apporter un début d’amélioration au système fixe. Il mît au point une hélice non à pas entièrement variable, mais à deux positions de pas, une position correspondante aux petit pas, et une autre aux grand pas.
Au sol, avant le décollage, l’hélice était calée sur le petit pas. Une fois en l’air, le pilote passait sur grand pas en percutant une vessie d’air comprimé. Après l’atterrissage un mécano (…) regonflait la vessie pour repasser l’hélice au petit pas. Vous avez tout compris.
Le système n’eut pas une grande longévité. Non à cause de l’appellation quelque peu burlesque de cette spécialité, mais pour des raisons plus pratiques. D’abord, le pilote était mis dans une position délicate et même dangereuse au cours d’une remise de gaz, car son hélice était bloquée sur le grand pas. Ensuite, parce que les véritables hélices à pas variable ont été mises au point.
Je ne garantis pas l’authenticité absolue de l’anecdote. Mais si des anciens ayant volé sur un avion équipé d’hélice « à pas dégonflables en vol » peuvent nous en dire plus, nous serons ravis de publier leurs souvenirs vrais sur la question.
Général Roger Frapier
NDLR : les gonfleurs d'hélices sont donc les mécanos, pilotes ou non ! Pour une fois, l'armée de l'air est assimilée à nos indispensables mécaniciens, sans lesquels nous n'aurions jamais volé. Juste retour des choses !
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