Le colonel Liédet mis à l'honneur !
Mercredi 13 juin 2018 sur la base aérienne « François et Jean Tulasne » de Tours avait lieu la traditionnelle remise de brevets à 10 pilotes de chasse et à 6 navigateurs officiers système d’armes. Cette cérémonie était présidée par le général Ferran, adjoint au directeur des ressources humaines de l’armée de l’air. Comme souvent, cette cérémonie fût l’occasion de distinguer des officiers méritants par une remise de décorations.
C’est ainsi que notre frère d’arme le colonel (R) Claude LIEDET se vit remettre la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur, avec pour parrain le général (R) Jean-François Dischamps, qui fût son élève à l’Ecole de Chasse en… 1972 !
Jean-François représentait l’APC dont les adhérents parisiens (contrariés) étaient cloués par un mouvement social à la SNCF.
Lequel des trois fût le plus ému ? Eh oui, j’ai oublié de mentionner la présence, aux côtés du récipiendaire, de son fils, également colonel en retraite !
On ne présente pas Claude en quelques lignes, ce serait indécent au regard d’un tel parcours (active puis réserve). Cependant on peut revenir sur quelques étapes marquantes qui ont fait sa notoriété tant auprès de ses pairs en unités et au combat, que des nombreux pilotes qu’il a formés, que de tous ceux qui ont servi sur la base aérienne de Tours ou qui l’ont fréquentée pendant près de 60 années ! Votre serviteur peut en témoigner.
Claude s’engage en 1947 dans le corps des sous-officiers du personnel non navigant, spécialité mécanicien avion ; après sa formation à Rochefort, il rejoint une affectation en Indochine comme mécanicien avion au sein du Groupe Aérien d’Observation et d’Artillerie n° 3. Mais la passion du vol étant la plus forte et les résultats de sa scolarité excellents, il est admis dans le corps du personnel navigant pour suivre un stage de pilotage au Canada, où il sera breveté pilote d’avion en mai 1951. Il parfait ensuite sa formation à l’école de chasse basée alors à Meknès au Maroc.
Début 1952, il rejoint sa première unité opérationnelle, le Groupe de chasse 1/21 « Artois » basé à Oran en Algérie, puis déployé très vite en Indochine sur la base de Tourane (près de Da-Nang).
Au cours de cette première expérience au combat, son engagement est total. Pour son courage exemplaire et son fanatisme réfléchi, il reçoit une citation à l’ordre de l’armée aérienne avec attribution de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre TOE avec palme.
De retour en métropole, il est affecté sur la base aérienne de Cambrai à l’EC 2/12 « Picardie » sur Ouragan puis Mystère IV A ; pilote en escadrille il décroche ses qualifications opérationnelles avec brio (tireur d’élite, SVP !). Puis en 1959 il effectue un séjour en Algérie sur la base d’Orléansville au sein de l’EALA 10/72 sur T6. Il se distingue à nouveau comme un pilote hors pair, volontaire pour tous types de missions.
De retour en France, il rejoint l’EC 2/12 « Cornouailles » sur SMB2 ; il œuvre toujours avec la même ferveur et devient chef pilote. Ses états de service et sa motivation lui valent d’être admis dans le corps des officiers du PN.
En 1962, il est affecté sur la base de Tours au GE 314, l’Ecole de Chasse. Il y occupera de nombreux postes et notamment comme commandant du 5° EIV qui assure la transition sur monoplace. C’est là que des générations de pilotes de chasse l’auront pour moniteur (T 33) ou leader (Mystère IV A).
Admis en congé du PN en 1977, il ne décroche pas pour autant : sur le plan militaire, il signe un contrat d’engagement dans la réserve ; sur le plan aéronautique, on le retrouve en aéroclub où il pratique assidument le vol à voile et le vol moteur.
Pendant près de 10 ans il occupera la fonction d’ORAB (Officier de Réserve Adjoint Base) auprès du colonel commandant la base. Au sein du monde des associations patriotiques (ANORAA, Légion d’Honneur, Médaille militaire, …), il restera toujours très actif.
Au final, il sera promu colonel de réserve et aura cumulé plus de 11.000 heures de vol, dont près de 900 comme pilote de guerre !
Cher ami, tu n’as pas volé cette distinction qui récompense une carrière exceptionnelle et exemplaire et aussi un sens aigu des relations humaines.
A l’issue de la cérémonie, Claude résumait son parcours avec un brin de fierté et de détachement mêlés : « D’apprenti mécanicien en 1947, je finis colonel commandeur de la Légion d’honneur. Ce n’est pas donné à tout le monde ! J’ai occupé tous les grades (de sous-officier puis d’officier) hormis ceux de caporal-chef et d’aspirant ».
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